Électronique, médicaments, vêtements, chaussures, pièces automobiles… La majorité des produits de consommation peut faire l’objet de plusieurs types de contrefaçons. En France, cela concerne tous les types d'entreprises, indépendamment de leurs tailles. Même les start-ups sont aussi fragiles que les multinationales, sans compter le fait que leurs ressources soient généralement limitées. Pour éviter d’être évincé du marché, vous devez mettre en place une véritable stratégie pour vous protéger de ces contrefaçons.
Contrefaçon : véritable danger pour les consommateurs
Lorsqu’un acheteur est victime d’une contrefaçon trompeuse, il ne sait pas que le produit qu’il achète est contrefait. Résultat : il encourt de graves dangers, tant pour sa santé que pour sa sécurité. Lorsqu’il s’agit de consommation non trompeuse, c’est de son plein gré que le consommateur achète le produit et il peut être alors accusé de complicité. C’est loin d’être un comportement marginal : plus d’un tiers de la population française (adolescents et adultes) déclarent avoir acheté des produits contrefaits volontairement, qu’il s’agisse d’habillement, de parfum ou de maroquinerie.
Malgré les risques, bon nombre de consommateurs achètent des faux sans hésitation. Souvent, ils le font à cause du prix de l’original jugé abusif, d’un rapport qualité-prix satisfaisant de la copie, d’un moindre risque ou encore de la non-disponibilité du produit original sur le marché. Autant que les marques de luxe, les entreprises générales s’exposent aux menaces importantes liées à la contrefaçon. Leur réputation prend un coup dur et la demande des produits légitimes risque d’être très réduite. À terme, leurs revenus peuvent baisser de façon importante. Il faut donc faire appel à un avocat spécialiste pour se protéger.
La problématique est telle qu’elle implique des approches mixtes. Une organisation dédiée et la mobilisation des bonnes compétences sont indispensables pour préserver votre marque. La lutte contre les produits contrefaits nécessite d’investir dans des ressources humaines, technologiques et financières. Votre stratégie ne serait performante qu’à condition d’être constituée d’actions de défense à la fois pour l’entreprise et pour les consommateurs finaux. C’est pourquoi le recours aux conseils d’un avocat spécialisé contrefaçon s’avère très utile.
Inclure votre stratégie dans l’offre sur le marché
À l’échelle des entreprises, l’objectif est d’instaurer des mesures anti-contrefaçon avec un dispositif de protection adapté, qui rend la copie plus difficile.
Tout d’abord, les actifs, aussi bien corporels qu’incorporels, doivent être protégés. Une première étape consiste à enregistrer vos marques, brevets, modèles et nom de domaine sur le Web. Ces démarches sont d’autant cruciales qu’un signal fort sera envoyé aux contrefacteurs, selon lequel les marques ne se laisseront pas faire face à une attaque.
Ensuite, vous devez exploiter les nouvelles technologies, qui permettent de garantir, sécuriser et contrôler les produits. Par exemple, la blockchain est un système de connexion entre les marques, les biens physiques et leurs propriétaires par le biais d’un unique certificat digital. Il existe également des traceurs chimiques, injectés dans les produits ou leur emballage afin d’en vérifier l’authenticité.
Les entreprises peuvent aussi faire en sorte que leur chaîne d’approvisionnement soit le moins complexe possible. Pour cela, vous devez sélectionner soigneusement vos fournisseurs et en faire vos partenaires. En ayant un contact direct avec les produits, ils pourront participer à la surveillance de tous les processus, depuis l’approvisionnement jusqu’à la livraison, ce qui empêche la pénétration des copies de produits dans les canaux légitimes. Même si les firmes ont un département spécialisé dans la lutte contre la contrefaçon, elles ont tout intérêt à collaborer avec les institutions politiques et judiciaires.
Des actions à mener au niveau de la demande
La demande est un des éléments à l’origine de la prolifération des copies de marques. Ainsi, les entreprises doivent sensibiliser les consommateurs aux impacts néfastes de l’achat des produits contrefaits. Elles doivent aider les clients à reconnaître facilement ces derniers, tout en mettant en avant les avantages d’acheter des articles authentiques (exemple : la garantie). De plus, il est primordial d’informer suffisamment le public. C’est dans ces conditions que la demande sera contenue, tout en transformant les consommateurs en « ambassadeurs » des marques originales.
La falsification est perçue différemment d’un pays à l’autre, selon le type de produit. Si elle est non trompeuse, les consommateurs tendent à négliger les différences entre les originaux et les copies. Les entreprises doivent donc faire part des faces cachées des faux au public et avertir ce dernier sur les risques, tant sécuritaires que légaux. D’après certaines études, le fait de prendre conscience de ces externalités négatives peut rendre le consommateur moins susceptible de faire l’achat de produit contrefait. Dans le cas de la contrefaçon trompeuse, il a été démontré que, indépendamment du continent, les consommateurs ne se sentent pas suffisamment informés. C’est pourquoi mettre l’accent sur les risques encourus, former à la vigilance et au repérage des faux sont autant d’actions indispensables. Dans cette optique, certaines entreprises investissent dans des campagnes de sensibilisation, même si le budget alloué à de telles actions est restreint. Dans la plupart des cas, les compétences d’un avocat spécialisé en contrefaçon s’avèrent toujours indispensables.
Investir dans la formation des parties prenantes
En plus d’avoir à ses côtés un avocat spécialiste, une entreprise doit sensibiliser ses employés, ses distributeurs et ses services commerciaux. Une stratégie anti-contrefaçon nécessite un effort à chaque instant. Les marques devront faire preuve d’inventivité et adopter des solutions novatrices pour gagner la bataille. Auparavant, les produits étaient importés par conteneur en Europe dans les grands ports, ce qui simplifiait leur traçabilité. Aujourd’hui, avec le succès d’e-commerce, les envois sont de plus en plus fragmentés, laissant place au brouillage des pistes. Face à cette nouvelle situation, les entreprises sont contraintes de faire une réorganisation intense en interne pour optimiser leur protection. Parallèlement, elles doivent avoir un maximum d’alliés possibles en externe, que ce soit les organismes gouvernementaux ou les consommateurs. La contrefaçon est une difficulté qui tend de moins en moins à disparaître. En effet, comme à n’importe quel volet de la concurrence, la disponibilité d’une offre est dépendante d’une forte demande. Pour autant, cela n’implique pas que les entreprises n’ont aucun moyen de préserver leurs droits et leurs produits. Il faut surtout un effort de la part de toutes les parties prenantes.